La météo capricieuse d'un mois de juillet aux Antilles nous donne une mer agitée et une nuit quasi-blanche à tous. L'ANTEA a dansé la salsa toute la nuit et nous sortons de nos cabines avec peu d'énergie pour démarrer cette nouvelle journée...


De plus à peine le poisson (profileur sismique) à l'eau, Eric et Thibault identifient un soucis dans le signal. Le sel a rongé et a fait fondre un des câbles probablement pendant son utilisation de la veille. Les mécaniciens de l'ANTEA à la rescousse, notre équipe passe à la matinée à ressouder et rafistoler le moindre contact fragile du système mais rien n'y fait, le signal ne passe pas. Et après le 5ème tentative, miracle, les données sont claires et la sismique fonctionne sans explications... nous espérons que le problème ne se répétera pas le lendemain. Mais l'humidité ambiante et la chaleur antillaise malmènent notre matériel qui commence à montrer des faiblesses après 2 semaines de campagne.


On ne commence la sismique avec donc beaucoup de retard or il faut aussi carotter dans cette baie du Galion où une première petite carotte avait été faite en 2017. Pendant que l'équipe sismique traite les données, le premier carottage Kullenberg de la journée démarre et ressort 4m15 de sédiments. L'équipe carottage accepte d'enchaîner sur un deuxième avant la tombée de la nuit à un point où les profils sismiques sont particulièrement clairs. Nathalie, Maude et Louise s’attellent à découper, fermer, scotcher et annoter ces énormes tubes avant de les stocker dans le local à carottes, pas de tout repos mais un joli travail d'équipe.


Le bateau navigue jusqu'au Havre Robert, à l'abri du vent. La nuit devrait être bien plus reposante que la veille.