En chiffres :


  • 20 jours de campagne
  • 1 bateau (ou manège)
  • 8 scientifiques passionnés
  • 15 marins aguerris
  • 6 îles étudiées
  • 8 lagons carottés
  • 91km de profils sismiques
  • 112 profils réalisés
  • 125m de carottes
  • 63 carottes
  • 1 poisson qui a perdu 40m de queue
  • 1 carottier qui a fait ses preuves
  • 1 ouragan au large
  • 20-25 nœuds de vent en moyenne
  • 25-30°C de température en moyenne
  • une centaine de tubes découpés, bouchonnés, scotchés
  • quelques jolis dépôts
  • des heures d'analyse de profils
  • des heures de débats
  • des kilomètres de câbles et cordes tirées sur le bateau
  • 40 repas de chef
  • 1 dauphin joueur
  • beaucoup d'oiseaux
  • quelques coups de soleil
  • quelques baignades
  • quelques paquets de MerCalme
  • quelques frayeurs, des crises de nerf et des fous-rires
  • des vagues, des vagues et des vagues


Voici les chiffres qui résument cette campagne qui malgré tous les aléas et problèmes rencontrés est une réussite ! Toutes ces données récoltées promettent de beaux résultats sur l'histoire des tsunamis et tempêtes dans les Antilles mais aussi l'évolution anthropocène de la sédimentation de chaque baie visitée. Les profils sismiques nous ont suivis jusqu'en France dans nos disques durs mais les carottes doivent encore traverser l'Atlantique avant de nous rejoindre. Ils faudra donc attendre un peu avant qu'elles ne nous révèlent leurs secrets !


Cette campagne est aussi le reflet de la belle collaboration de nos trois équipes : entre les scientifiques de la montagne (EDYTEM) avec l'expertise du carottage, les scientifiques de la côte (LIENSs) avec l'expertise de la sismique et les scientifiques de la ville (IPGP) avec l'expertise coraux et simulation. Cette diversité de profils a permis des discussions passionnantes, la confrontation de nos différentes visions, des nouvelles approches et idées sur le terrain ainsi que sur l'interprétation des résultats... Une expérience très enrichissante qui a royalement fonctionné pendant ces 3 semaines. Une petite équipe aussi extrêmement motivée, prête à sacrifier un peu de soi pour le bien de la mission (chacun est rentré avec ses blessures de guerre) et qui a toujours été capable de s'adapter et de rebondir face aux difficultés rencontrées.


Enfin ce fut une expérience humaine unique. Ce bateau que l'on aura beaucoup critiqué, à l'avantage justement d'être à taille humaine et nous a permis, en l'espace de 3 semaines, de tisser des liens forts avec tout l'équipage ainsi qu'entre nous. La recherche est un travail de longue haleine, qui parfois enfermés dans nos bureaux devant nos ordinateurs perd un peu de sa substance. Mais dans ces moments, sur le terrain, dans le partage avec les autres, ce que nous faisons en tant que chercheurs se concrétise, prend tout son sens. Cela redonne de la motivation, une envie de poursuivre les projets, de les pousser plus loin et d'étendre les champs d'études à de nouvelles zones géographiques et d'autres horizons scientifiques.


Un grand merci donc à tous ceux qui ont fait partie de l'aventure et à ceux qui nous ont suivi.